Cette femme de 48 ans a eu des activités théâtrales. Elle a commencé son analyse trois mois avant ce rêve, au motif de sa problématique avec sa mère.
Je monte un spectacle avec des élèves, avec beaucoup d’exercices physiques, surtout d’équilibre. Un des comédiens est du Kentucky et on envisage d’aller jouer sur un campus aux USA. En attendant chacun répète sa prestation, j’ai aussi un rôle.
Je vais dans les Cévennes, chez ma mère, déposer mes filles . La plus petite a une maladie éruptive. Je dis à la plus grande que je pars demain aux USA, sous forme de boutade ; elle a des doutes.
Le lendemain matin je pars sans rien dire, je rejoins toute l’équipe pour prendre l’avion vers le Kentucky. Je ne les connais pas, sauf B avec qui j’ai monté des spectacles. L’élève américain est grand, brun, assez sympa. Sa maison est rustique, dans une petite ville à l’américaine. Il me dit que ça ne marche pas avec sa belle-mère, mais ça ne nous gêne pas car on ne voit ni son père ni sa belle mère, on est bien reçus. On doit jouer dans 15 jours, il a tout réglé avec l’administrateur du campus
Je me dis qu’il faut que je téléphone à ma mère pour lui dire que je suis partie pour travailler et cela m’angoisse beaucoup.
Certains sont sortis faire du jogging, mais ils reviennent vite car il fait trop chaud. Comme j’ai déjà chaussé des baskets pour les rejoindre, je sors quand même. Le cadre dehors est très beau : arboré, universitaire à l’américaine, les gens parlent français. J’arrive dans une sorte de forêt, pas très dense. Il y a un incendie circonscrit mais je suis quand même dans un cercle de feu ; un arbre devant moi s’enflamme jusqu’au bout de ses frondaisons, ce qui fait comme un écran. C’est une espèce de labyrinthe de feu, je ne peux plus retrouver la sortie. Je ne panique pas mais je me dis que le feu est un élément terrifiant, qui gagne tout. Finalement je m’en sors par une plaine en pente douce, très grande, je descends, soulagée, en courant.
« Rêve récurrent de rentrer en scène et ne pas être prête
B est fille unique, elle n’a aucun souci financier ; elle voulait prendre l’ascendant sur les autres
Sa mère lui semble dans ce rêve être montrée comme frein à son individuation
Parle aussi de son compagnon, qui se comporte et s’exprime en masculin de la génération d’au-dessus ».
La rêveuse laisse sa problématique mère-fille dans un espace psychique connu et suit son Animus au-delà des mers, dans une contrée lointaine dont le nom a des résonances exotiques. Elle ne le voit pas avec précision … n’est pas vraiment en contact avec.
Ce jeune homme américain, image positive de l’Animus de la rêveuse, la guide dans ce pays dont il connaît la structure, le fonctionnement.
Cet Animus a des problèmes avec se belle-mère : le féminin ? La relation avec la « mère » de la génération du dessus, la femme du père, elle en tant qu’épouse de ce Min… ?
En sortant de l’espace professionnel, elle découvre un espace intérieur de transformation. La pente douce, après cette transformation par le feu, dont elle sort saine et sauve, l’amène à un nouvel espace psychique. Le feu n’a pas détruit mais dynamisé ses processus spécifiques, hors de ceux du groupe.