Sur un bord de route, un peu de monde sur le départ. Je dis au revoir à A. Quelque chose avec une dalle de voirie (une partie de canalisation) qu’on voudrait déplacer mais j’assure qu’elle est au bon endroit et qu’il ne faut pas la toucher.
Je pars avec des manageuses de fast-food. Elles sont satisfaites car on nous envoie travailler à « la Centrale ». Nous nous retrouvons dans un bus, avec un groupe de jeunes stagiaires que nous accompagnons. Je demande à une manageuse ce que c’est que le Centrale, elle me répond que c’est bien. J’en conclue que les jeunes que l’on va faire travailler sont tous très motivés et volontaires. Elle confirme, laconique.
Arrivent par une fenêtre, en s’accrochant à l’extérieur du bus en marche, un homme et une femme. Lui a une tête de lion, de couleur rouge-noir ; elle a la même couleur et les mêmes cheveux épais, bouclés. Ils passent la tête de fenêtre en fenêtre pour discuter. La manageuse me dit qu’elle est contente de le voir, ça fait au moins deux ans qu’elle ne l’avait pas vu. Quand je le regarde attentivement, car il m’intéresse beaucoup, il s’humanise et devient plus distinct, plus net, avec une belle barbe fine. Il est beau, les traits fins, environ 40 ans. Il garde cependant la même couleur rouge-noir.
Le gérant du lieu, un homme mûr, nous accueille et je vais m’occuper de l’organisation avec lui. L’homme à la tête de lion a commencé à faire travailler les jeunes. L’homme âgé me suit dans un grand couloir jusqu’aux cuisines où il me présente à l’équipe d’intendance, hommes et femmes qui attendent. J’ouvre des volets. Quelqu’un fait une réflexion sur un changement qui a été fait : apprendre le japonais au lieu d’autre chose. Une jeune femme brune portant un grand nombre de colliers de perles s’y empêtre, ils descendent jusqu’aux pieds. Je l’aide à s’en démêler.
« La rêveuse doit tout d’abord se différencier de A, qu’elle décrit comme une femme inattentive aux autres, planante. Puis elle se montre capable de donner un avis valable sur la circulation de l’eau, ce qui concerne les processus inconscients. Elle rencontre un homme et une femme au visage rouge et noir. Ces deux couleurs symbolisent, chacune, la vie et la mort. Mort et renaissance pour le noir , création et destruction pour le rouge. Energies masculines et féminines ont donc été bien explorées, dans leur double aspect, Mais le masculin est plus puissant, il est lion. Et lorsque la rêveuse y porte attention ce masculin va s’humaniser, elle va donc l’intégrer, ou plus vraisemblablement le réintégrer. Des énergies jeunes et motivées viennent travailler avec elle, et elle est aussi aidée par des énergies masculines et féminines, expérimentées, menées par le masculin, présentes dans le lieu par excellence de la transformation, la cuisine, ici de bonnes proportions. Le féminin est bien présent, mais encore à structurer.
Elle est donc bien avancée dans ses processus et il lui est proposé d’apprendre un langage qui pourra lui permettre de communiquer, d’après ses associations, avec un territoire d’attention et d’harmonie. »