Je suis dehors, dans le jardin, et constate que l’espace de Roselyne est en mouvement, en réorganisation, il prend sur mon espace et il n’y a plus de clôture. Elle s’agite, s’active et est silencieuse. Je remarque des capucines, beaucoup, là où il n’y avait rien. Je m’approche d’elle, avenante et lui pose ma main sur le dos, je sens sa chair moelleuse sous la main. Elle ne semble pas me voir, me sentir, une sorte d’indifférence à ce qui l’entoure. Une femme arrive de chez Roselyne, est avenante, sympathique, on échange à propos de nouveautés de ce nouvel espace et des changements en cours.
Roselyne est toujours silencieuse et non communicante, elle est dans son projet, dans sa tête, seule.
Ce rêve est amené par une femme qui approche la soixantaine et qui est en analyse depuis 5 ans. La problématique maternelle a été beaucoup abordée puis l’espace personnel a progressivement pris plus de place.
La rêveuse fait état d’une projection massive sur cette voisine, Roselyne, de la figure maternelle, la projection lui apparaissant réciproque, elle étant figure filiale pour Roselyne.
Ici il n’y a pas d’hostilité entre elle et sa mère, reste chez elle une recherche de douceur et chez sa mère une forte indifférence.
Mais une nouvelle figure féminine apparaît, qui peut l’accompagner dans les changements actuels de son espace psychique. Celui-ci est nouveau, il n’y a plus de clôture entre son espace et celui de sa mère et quelque chose a fleuri. Symboliquement les capucines sont associées à une déclaration d’amour. Les espaces mère-fille étant maintenant en contact de nouvelles possibilités sont là, l’effet inhibant de la souffrance dans la relation à l’autre allant plus pouvoir être dépassé.